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Pleine Lune du 23 mai 2024 : « Je peux très bien me passer de toi… Pas assez de toi… »

Dernière mise à jour : 18 mai 2024



« Je peux très bien me passer de toi… Passer de toi… Pas assez de toi… »

Vous vous rappelez cette chanson de la Mano Negra ?!!


Elle parle de passion amoureuse, cette Pleine Lune vénusienne. Une passion contrariée, cela va de soi, mais pas au sens hollywoodien.

Il y a comme un « manque de moi » qui me pousse vers toi. Quelque chose comme ça, avec les Lunes Noires sur l'Ascendant Balance.

Mais avec Neptune sur le Descendant Bélier, ne serait-ce pas foncer dans l’illusion d’un Autre fantasmé ? Cet autre que je ne connais pas.

Inspiration. Aspiration.

À aimer et à être aimé(e).

Impulsion inspirante. Expulsion peut-être aussi ! Dernier soupir…


Amour, amour, toujours ! Une Vénus surpuissante, conjointe au Soleil, maîtresse de Mercure et du duo Uranus/Jupiter qui se défait, maîtresse également du Noeud Sud en Balance et de l’Ascendant. Ça balance pour moi moi moi !

T’es sûre ?

Le Soleil vient d’arriver en Gémeaux. En Maison 9, il sait qu’elle ne sait rien. D’un ton paternel, il susurre à l’oreille de la belle : « Le couple est un jeu de miroirs »...


Le degré Sabian du Soleil évoque le Jardin des Tuileries à Paris qui, comme le parc de Versailles, fait preuve de domestication conventionnelle de la Nature dans un soucis d'ordre et de symétrie : un dualisme étriqué destiné à soulager les tensions internes de l'époque.

Un conformisme étriqué aurait-il pris le pas sur l'excitation de la découverte spontanée et lumineuse de la nature de nos relations ?


La belle Vénus est étroitement conjointe à Jupiter qui amplifie tout ce qu'il touche - encore en Taureau pour quelques heures : dans le concret et le ressenti corporel. Vénus est chez elle. Elle se fie à ses sens, encouragée par Jupiter. Mais de l’autre côté, le Soleil lui met le doute.

Je suis dans le connu avec le Noeud Sud Balance. Je me crois en capacité de créer la Beauté de la relation - à moi seule, s’il le faut. Mais quel est donc cet inconnu en face de moi ? Qui est cet autre, là-bas, dans le brouillard neptunien ? Mon double Bélier ne serait-il que le reflet de moi-même ?!…

(Vous avez trois heures. En Maison 9, c’est philo à tous les étages.)


Mais noooon, on y va ! Le Noeud Nord en Bélier de 7 nous prend la tête. Mars, qui est chez lui, réveille nos pulsions en surpression par ce printemps morose.

Fonce tout droit vers l'autre, sans réfléchir, et puis on verra bien. Quoi ?! Ce n’est pas en faisant du sur-place qu’on va avancer, dit-il en défonçant une porte ouverte. Qui m’aime me suive !

Sauf que, Mars en sesqui-carré à la Lune et semi-carré au Soleil, ce n'est pas l’idée du siècle que de s'élancer tête baissée, même si l'on n’en peut plus d’attendre ce fichu Prince Charmant ou l’Amazone Flamboyante supposée nous enlever sur son beau cheval blanc. Il pourrait être judicieux de canaliser nos impatiences si on ne veut pas être brutalement rappelé(e) à la réalité.


Mercure et Uranus (le mental ordinaire et le Mental supérieur) interviennent en Maison 8 : l'idée serait-elle de mourir un peu à l’autre pour mieux s'aimer soi-même ? Illumination uranienne. Mais oui ! Voilà ce qui se joue. Transformer. Transmuter. Sublimer.

Sauf que ces deux-là ne font aucun aspect avec les autres planètes : personne ne les écoute.


Il s’agit de lâcher prise, affirme lentement Pluton. Faire confiance au processus en cours. Mais le Grand Triangle d’Air Vénus/Pluton/Ascendant induit une inertie.

Laisse faire l’alchimie subtile, insiste Pluton. Déconstruis pour mieux reconstruire. Révise tes idéaux à la baisse. Enfin, peut-être pas à la baisse, mais va chercher dans tes tréfonds une autre façon d'être « en amour », et pas seulement via l’individuation de l’Ascendant Balance. Ne reste-t-il pas quelque mémoire de tendresse blessée et refoulée à aller débusquer dans ton histoire familiale ?

La question des « amours, délices et orgues » passe aussi par la transformation radicale opérée - au sens alchimique du terme - par Pluton qui rétrograde lentement en Verseau, en Maison 4 lors de cette Pleine Lune (nos bases).

Revoir notre copie une fois encore : des lettres d’amour fou aux textes de loi sages… avant de commencer à manifester cela à la fin de l'année, en toute autonomie.

Néanmoins, entre Vénus, Pluton et l’Ascendant, ça tourne en rond dans le ciboulot. Où trouver l’élan de sortir de là ?


Ah ! Joli cerf-volant sur l'axe Soleil+Vénus face à une Lune de Feu qui rêve de communication puissance 10… Puissance 1000, plutôt, car en Sagittaire, on ne fait rien à moitié.

Mais comme sur l’axe AS/DS analogiquement inversé en Balance/Bélier, les luminaires se renvoient la balle (j’avais écrit « la belle » : beau lapsus car c'est vraiment ça !)… se renvoient la balle donc, en Maisons 9 et 3 mais Gémeaux/Sagittaire. On ne sait plus sur quel pied danser, encore moins la façon d'aborder l’autre danseur. Comment penser l'amour et comment le dire ?


La tête du cerf-volant est la Lune Sagittaire. Elle gamberge en Maison 3. Elle cherche une autre façon de relier le petit au plus vaste, tout en conservant une proximité sûre.

Comment se font écho l’individu et le monde alentour ? Comment sauvegarder une relation intime tout en la propulsant plus loin, plus grand, plus fort, plus large ? Et comment m’inventer une sécurité dans ce P*** de monde inconnu, sans trahir mes valeurs ni ma conception de la Vie ?


Le degré Sabian de la Lune nous propose l'image du jeu d'échecs pour transmuter notre agressivité naturelle et dépasser les conflits. Au bout du compte, la plupart du temps, le roi (l'ego, le moi conscient) est mis en échec pour ouvrir à une plus grande objectivité.

C'est assez drôle si on rapproche ce "roi" du Roi-Soleil de Versailles, évoqué en Gémeaux !

Faire taire le petit « moi, moi, moi » habité de toute-puissance, affamé de reconnaissance et de câlins, pour donner forme à une intimité neuve : cette harmonie dont tu rêves en Balance depuis toujours.

Ce n’est pas simple car l'axe Lune/Vénus+Soleil est intercepté. Or c’est un axe de communication. Comment dire à l'autre qui je suis s'il ne sait pas qui il est ? Et vice-versa : si je ne sais pas qui je suis… comment veux-tu que je t'aime ?! Pfff !


La mue n’est pas terminée, qui exige d’inventer une autre façon de relationner sans se perdre dans l’autre. On a encore de vieilles dépendances enfantines à traiter avant de sortir le grand jeu. (Neptune sur le DS est en M6 ; Saturne Poissons aussi, lui qui ne dit rien, isolé dans son coin, mais qui n'en pense pas moins...)


Donc, on n’a plus le droit de rêver ?! N’y a-t-il pas de place en ce monde pour une mystique amoureuse ?

Neptune est en tête d'un autre cerf-volant. Sur les derniers degrés des Poissons pour longtemps encore, il nimbe de brume tout ce que nous croyons co-naître de « l'art d’aimer ». En maison 6 avec Saturne, il nous dit que le temps n'est pas venu de rencontrer l'Autre encore. Laissons infuser.

Il est question de laisser se dissoudre les illusions addictives que j'entretiens au sujet de l'autre. Faire retour. Je dois d'abord découvrir cet étranger que je suis à moi-même. Traverser ma plus grande peur : me rencontrer.

Avec Lilith sur l'Ascendant, il y a comme un terrifiant manque de moi-même.

De « moi m’aime », forcément.

La Licorne de 12 face à Neptune me rappelle la sérénité du monastère intérieur : seul recours pour ne pas aller chercher ailleurs ce qui se trouve en moi.

Mais, TKT ! Je peux très bien me passer de toi... passer de toi... pas assez de toi…


Catherine Péguet

17 mai 2024


(Ciel du 23 mai 2024 en haut de page : logiciel Olympia)

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